
Où êtes vous ?
Où est ce cheval ? Dans sa vie sans vous, dans sa vie avec vous.
Où emmenez vous les autres, quand vous interagissez avec eux ?
Apaisement

Où êtes vous ?
Où est ce cheval ? Dans sa vie sans vous, dans sa vie avec vous.
Où emmenez vous les autres, quand vous interagissez avec eux ?
Hypothèse de départ : régime alimentaire herbe seule en été, moitié herbe et moitié foin en hiver.
J’ai donc fait analyser l’herbe de ma plus grande pâture 2021 et mon foin d’hiver. Le laboratoire d’analyse est un labo anglais, Forage Plus, recommandé par le groupe ECIR (ressources pour gérer les chevaux IR ou Cushing). Une amie m’indique après coup le laboratoire français Lano.
J’ai fait une analyse sur la teneurs en macro et oligo éléments uniquement, dans l’idée d’évaluer la pertinence d’un apport CMV.
Je n’ai pas demandé d’analyse sur le teneur glucidique (utile si on a des chevaux IR ou Cushing) et la teneur en protéine. La raison est que cela va beaucoup varier selon la saison (pour l’herbe),et selon les conditions de récolte (pour le foin). L’information ne serait pas inutile en soi, pour se faire une idée, mais le bénéfice versus le coût m’a fait renoncer. Il est toujours possible d’avoir une estimation via les tables de l’INRA.
Les résultats sont donnés ci dessous. En vert l’apport est correct, en bleu insuffisant, en jaune excès non problématique. Le rouge indique un problème éventuel.
Première conclusion : un CMV serait à priori pertinent.
Il me faut trouver un CMV sans fer, sans manganèse et sans cobalt.
La nutrition est un des piliers de bases de la longévité en bonne santé, pour le cheval comme pour l’humain. Chacun dédaignera le sujet à ses risques et périls.
« Dans l’espèce équine, cependant, peu de ces interactions ont été vérifiées, et il se peut qu’elles n’existent pas ou qu’elles soient quelque peu différentes. D’un autre côté, il fait sens de prendre en compte la possibilité d’interactions entre les aliments et la disponibilité des minéraux lors de la formulation de rations, même si certaines de ces interactions n’ont jamais été démontrées chez les chevaux. »
Traduit de : Bioavailability of Minerals in the Horse, 2006
[1] E. Kienzle et N. Zorn, « Bioavailability of Minerals in the Horse », p. 7.
[2]J. Pagan, « MICROMINERAL REQUIREMENTS IN HORSES », févr. 2022.
[3] R. J. Geor, M. Coenen, et P. Harris, Equine Applied and Clinical Nutrition: Health, Welfare and Performance. Elsevier Health Sciences, 2013.
[4] E. M. Kellon, « Iron status of hyperinsulinemic/insulin resistant horses. », Horse health nutrition: Third European Equine Health & Nutrition Congress, Faculty of Veterinary Medicine, Ghent University, Merelbeke, Belgium, 17-18 March, 2006, p. 90‑92, 2006.
[5] D. Reiwald et J. L. Riond, « [Copper and zinc in animal feed for the adult horses in Switzerland] », Schweiz Arch Tierheilkd, vol. 144, nᵒ 10, p. 545‑548, oct. 2002, doi: 10.1024/0036-7281.144.10.545. EN FRANÇAIS.
Les vitamines A, D, E et K sont liposolubles, elles peuvent être stockées dans les réserves de graisse et le foie de l’organisme pour une utilisation ultérieure.
La vitamine C et les vitamines B sont hydrosolubles. Ces vitamines doivent être fournies en permanence, soit par l’alimentation, soit par synthèse dans l’organisme. Elles ne sont pas stockées dans l’organisme.
Les chevaux acclimatés sont normalement à l’aise à des températures comprises entre -8 °C et +15 °C, sans vent, s’ils sont au sec.
Il faut regarder la température ressentie (qui tient compte de l’effet du vent).
Si le poil est aplati et que le cheval est mouillé jusqu’à la peau, le poil ne fournit plus d’isolation thermique.
La résistance à la pluie (le sous poil reste sec et/ou le poil mouillé reste « gonflé » et tient chaud quand même) dépend de la qualité de poil de l’individu.
La température inférieure en dessous de laquelle un cheval a besoin d’énergie supplémentaire pour maintenir sa chaleur corporelle est estimée à :
En l’absence de vent et d’humidité, les chevaux tolèrent des températures jusqu’à -20 °C, s’ils sont acclimatés, en état, et avec un bon poil d’hiver.
La digestion, l’absorption et l’utilisation des céréales ne produisent pas autant de chaleur que la fermentation microbienne du fourrage. C’est la digestion du fourrage qui augmente la fermentation microbienne et garde le cheval au chaud. Le cheval devrait avoir accès à du fourrage à volonté (toujours). S’il fait froid, on verra la consommation augmenter. Nourrir « plus » revient alors à s’assurer que le fourrage est bien à volonté, et que sa qualité est suffisante (bon foin, pas seulement l’herbe d’hiver).
Il faut couvrir et/ou fournir un abri (et s’assurer que du bon fourrage est à volonté) si :
Le cheval doit pouvoir se coucher pour dormir, dans une zone idéalement sèche et thermiquement isolée, ou par défaut sur une zone herbeuse certes humide mais pas remplie d’eau.
Le cheval continuera à développer son poil d’hiver naturel jusqu’au 22 décembre (solstice d’hiver).
Les chevaux commencent à perdre leur poil d’hiver et à former leur poil d’été lorsque les jours rallongent, à partir du 23 décembre.
Une couverture avant le 22 décembre diminue la production du poil naturel d’hiver.
Sur un cheval avec un bon poil d’hiver, la neige ne fond pas et l’humidité due à la pluie met du temps à sécher, car le cheval est bien isolé thermiquement. Par ailleurs, le sous poil reste sec longtemps en cas de pluie.
Les deux inconvénients majeurs sont :
Un abri trois cotés fournit la même protection thermique qu’une couverture, tant que le cheval est dessous.
Conseil aux novices : une couverture s’accroche d’abord devant, puis les courroies de cuisses, puis les sangles ventrales. Et inversement pour l’enlever. Le plus important est l’accroche avant : c’est ce qui empêche la couverture de glisser inexorablement en arrière (péril, si le reste est attaché).
Medjel et all, concluent dans une étude de 2019 au protocole remarquable (ils ont demandé aux chevaux…) que les chevaux apprécient une couverture quand la météo est défavorable (ce qui correspond à mon expérience personnelle).
Conditions météo | % de chevaux préférant avoir une couverture |
-10°C (sans vent) | 85% |
+5°C (sans vent) | 50% |
+10 °C (sans vent) | 5% |
+20 °C | Aucun |
pluie à 10 °C +vent modéré (20-30 km/h) > condition courante chez moi, correspond à une température ressentie de 7°C + pluie | 80% |
pluie à 6°C + vent 50km/h ( c’est beaucoup de vent ) | 100% |
Mon choix de gestion :
Ké (fjordxcob normand) ne semble jamais avoir froid. Et toujours trop chaud au moindre travail. Il commence à mettre son poil d’hiver en aout et à le perdre en janvier.
Igor (AppaloosaxPS) déteste le vent et la pluie (même indépendamment d’avoir froid). Il fait moins de poil (la neige fond sur son dos, l’humidité s’évapore plus vite), poil moins imperméable (le poil s’aplatit et le sous poil mouille plus vite). Il commence à perdre son poil d’hiver plusieurs semaines après Ké.
1.Hoopes, K. Caring for Horses in Cold Weather. Utah State University, (2018).
2.Mejdell, C. M., Bøe, K. E. & Jørgensen, G. H. M. Caring for the horse in a cold climate—Reviewing principles for thermoregulation and horse preferences. Applied Animal Behaviour Science, (2020).
3.Meisfjord Jørgensen, G. H., Mejdell, C. M. & Bøe, K. E. Effects of hair coat characteristics on radiant surface temperature in horses. Journal of Thermal Biology, (2020).
4.Mejdell, C. M., Jørgensen, G. H. M., Buvik, T., Torp, T. & Bøe, K. E. The effect of weather conditions on the preference in horses for wearing blankets. Applied Animal Behaviour Science, (2019).
5.Mejdell, C. M., Buvik, T., Jørgensen, G. H. M. & Bøe, K. E. Horses can learn to use symbols to communicate their preferences. Applied Animal Behaviour Science, (2016).
3. Être mauvais en co-régulation : ajouter de la tension à la tension.
Sources d’inspiration :Taming Wild (Elsa Sinclair), Signaux d’apaisement (Rachaël Draaisma),Trust Technique (James French).
A toutes fins utiles.
Les roundballs font 120 cm de hauteur.
Celles que j’ai en stock en 2021 : 17 kg environ par botte, dimensions 50x40x90 cm.
Les vieilles presses font des bottes plus petites, d’environ 12 kg.
Ce protocole m’a permis de réalise une mesure par semaine environ, en 2021. Le résultat se trouve dans l’article dédié.
S’il y a traitement vermifuge, il est fait après le prélèvement de la semaine considérée.
Prélèvement (week end)
Prélèvement en différents endroits du crottin et si possible sur plusieurs crottins (de moins de 12h) quelques grammes (à l’aide d’une fourchette).
Le prélèvement est fait à l’intérieur du crottin, pas en surface (moindre exposition à l’oxygène et aux influences extérieures).
Il est mis dans un tube Falcon 50mL, masse totale de crottin entre 10 et 20g.
Stockage
emmène au labo le lendemain. Les échantillons sont réfrigérés la nuit, mais transportés et stockés à température ambiante en attente de l’analyse que je fais dans la journée. Le stockage est fait directement dans les tubes de préparation ne permet pas un stockage anaérobie, mais est un gain pratique très appréciable.
Analyse (lundi)
Les tubes contenant le crottin sont pesés (détermination de la masse de crottin). J’ajoute 30 mL de solution de chlorure de sodium (sel de table) saturée. J’utilise un vortex de laboratoire pour bien homogénéiser. Je fait couler le liquide directement du tube dans la cellule de McMaster.J’attends quelques minutes. Je compte sous le microscope (objectif 10x) le nombre d’œufs.
OPG = nombre d’Œufs Par Gramme = nombre d’oeufs comptés sous une grille x100x2/masse de crottin
Remarques
Le protocole de Mc Master initial est une dilution de 1g de crottin dans 15mL de solution salée à saturation (voir par exemple la fiche coproscopie de l’IFCE).
Comme je ne veux pas manipuler le crottin une fois mis dans le tube, j’utilise la masse collectée totale « m » (entre 10 et 20g), mon échantillon sera donc « m » fois plus concentré que ce que recommande le protocole initial.
Pour arriver à l’homogénéiser dans la solution de flottation, 15 mL ne suffisent pas, mais 30mL conviennent à peu près (dilution 2x par rapport au protocole initial – le mélange reste assez dense).
La formule modifiée, donnée ci-dessus, tient compte de tout cela.
Ce protocole minimise la manipulation du crottin après prélèvement initial (moins d’odeur, moins de nettoyage, préparation plus rapide….)… en bref, cela le rend tenable dans mon emploi du temps.
Cellule de Mc Master Eggzamin – 31 dollars frais de port inclus.
Un microscope.
Tubes Flacon 50 mL (consommables de laboratoire).
Un vortex (équipement de laboratoire) (ça secoue les tubes pour mieux mélanger).
De l’eau et du gros sel.
Tout commence en mars 2021. J’ai repris les chevaux à la maison en juillet 2020 et suis de nouveau maitre à bord de la gestion sanitaire. La vermifugation de décembre 2020 avait donné des masses de petits strongles adultes dans les crottins, et me voilà au printemps de l’année suivante, à m’interroger sur mon planning de vermifugation. L’idée étant de ne pas emmener dans mes nouveaux parcs « propres » un sur-parasitisme acquis en pension.
Maintenant que je peux de nouveau gérer l’environnement de mes chevaux, la vermifugation raisonnée sur coproscopie reprend tout son sens. Sauf que collecter du crottin pour l’envoyer par la poste à un labo d’analyse, c’est un peu une punition. Et puis ça crée chez moi la frustration d’avoir une vision bien trop ponctuelle de la situation parasitaire. Un petit tour sur internet me fait prendre conscience que la coproscopie, par la technique de Mc Master, est tout à fait à ma portée. J’ai le microscope au boulot, manque juste la cellule de comptage. Qui au premier abord semble couter une fortune… jusqu’à ce que je découvre une version plastique (acrylique) commercialisée par la société américaine Eggzamin, qui vend sur Amazon (dont j’ai un usage minimaliste, lié au fait que parfois on ne trouve pas ailleurs).
Une fois équipée, je me dis que c’est une intéressante occasion de voir ce qui se passe au fil de l’année, et décide de me livrer à une mesure par semaine. J’ai un peu adapté le protocole pour minimiser la manutention de crottin, protocole qui semblera s’avérer satisfaisant par la suite, et qui rend tenable mon petit projet.
Premier constat en mars : le taux d’excrétion des œufs des deux chevaux est radicalement différent. Très vite, je me retrouve à vermifuger K. Au pyrantel, qui semble efficace au vu des coproscopie des semaines qui suivent. Ce n’est que trois mois plus tard, que je vermifuge I. Puis de nouveau, le taux de comptage remonte en flèche pour K, que je vermifuge au fenbendazole. Mais là, sous dosage (j’avais une version en poudre pour 500kg et pas une seringue pour 600kg) ou bien résistance, les analyses montrent que si l’excrétion a transitoirement diminué, elle remonte vite ensuite. Trop vite. Si je veux limiter la contamination de l’environnement selon le seuil des 200 opg, je dois re-vermifuger. La situation n’étant pas pour autant dramatique (aucun des chevaux ne montrera jamais aucun symptôme durant cette année 2021), je décide de prendre le temps de tester une version commerciale d’un « régulateur de parasitisme », au miel et aux huiles essentielles. C’est conseillé « à la pleine lune », et bien que je n’y croie pas du tout, je m’y tiens. Pendant ce temps-là, le taux d’excrétion continue de monter.
Le traitement donnera un effet très transitoire, avec une baisse d’excrétion à 48h mais un retour à une forte excrétion dès la semaine suivante. Je vermifuge au pyrantel 15 jours derrière, après une coproscopie de contrôle ayant montré l’inefficacité du « régulateur ». I, quant à lui, reste faible excréteur, avec une lente augmentation du taux d’excrétion à partir de l’automne. Une troisième vague d’excrétion se profile également pour K. Je vermifuge à l’ivermectine + praziquantel au 12 décembre 2021, pour éliminer tænia, gastérophiles, et faire l’inventaire de tout ce qui voudra bien sortir. Uniquement des petits strongles adultes (vermicelles blancs), en l’occurrence. En assez grand nombre, et de manière surprenante, bien plus nombreux chez I qui au jour de la vermifugation présentait un taux d’excrétion similaire à K. L’expérience devrait se poursuivre en 2022, pour voir si la situation se stabilise à la baisse et si le parasitisme de K est dû ou non au relargage de petits strongles enkystés. Les chevaux sont sur 2,5 hectares de parcelles, exploitées en pâturage au fil avant/arrière la majeure partie de l’année (sauf hiver, pas de fil arrière). 1 à 2 passages par an sur chaque parcelle.
Vermifugation à l’ivermectine + praziquantel de fin d’année (12 décembre 2021) :
12crottins/cheval environ, examinés, émis entre +6h et +30h après vermifugation (temps de transit estimé à 36h, j’ai pu en louper un peu, mais normalement pas trop) :